En 2019, ce sont plus de 815 000 entreprises qui se sont créées en France, d’après l’Insee. L’entrepreneuriat ne cesse de séduire chaque année si bien que 31% de Français déclarent vouloir créer leur propre entreprise selon une étude de la Banque Populaire. Dans ce contexte particulier de crise sanitaire, le digital est, plus que jamais, un vecteur de croissance indéniable. Comment concrétiser son idée et réussir ses premiers pas en tant qu’entrepreneur.e numérique ? Qui de mieux pour y répondre que ceux qui vivent l’aventure au quotidien… En cette semaine mondiale de l’entrepreneuriat, nous avons décidé de partager l’expérience et les conseils de nos fondateurs, Magali et Sébastien, au travers de 2 interviews.
Dans ce premier entretien, ils abordent leurs parcours, leurs premiers pas dans l’entrepreneuriat et reviennent sur les prémices d’Opti Digital.
Bonjour Magali et Sébastien ! Pour commencer, pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ? Avez-vous déjà été entrepreneur.e ?
Magali : J’ai commencé ma carrière, en Espagne, dans une entreprise digitale de publicité contextuelle. Je m’occupais du marketing et du développement de produits B2C. J’ai rapidement évolué passant de chef de produit à manager d’une petite équipe puis d’une équipe plus importante. C’est à ce moment-là que j’ai pu travailler avec Sébastien.
Au bout de 5 ans, j’ai ressenti le besoin de me replonger dans l’opérationnel, de me challenger et de m’éveiller à titre personnel. Étant passionnée de vin, j’ai fondé Les Sommelières en 2013, une plateforme internet pour initier les femmes à l’œnologie. Parallèlement, j’accompagnais des PME pour améliorer leur visibilité et leur performance commerciale sur Internet en tant que Freelance en Marketing Digital, expérience pendant laquelle j’ai eu l’occasion de collaborer de nouveau avec Sébastien.
À la recherche d’un peu plus de stabilité dans ma vie, de freelance et fondatrice d’une entreprise de vin, je suis passée à salariée d’une PME à Lyon, en tant que Responsable de Développement à l’international. On m’a demandé d’internationaliser l’entreprise alors que tout le monde marchait à reculons pour le faire… Un beau défi à relever. Je m’occupais principalement du développement des marchés espagnol et belge en m’adressant d’un côté aux éditeurs souhaitant monétiser leurs bases de données et de l’autre aux annonceurs de sites eCommerce voulant re-cibler leur trafic par email. J’ai dû apprendre à m’adapter au marché espagnol, moins enclin à faire du retargeting qu’en France, craignant l’agence de protection des données. Ça n’a pas été simple mais j’ai réussi à signer de beaux noms et surtout, j’ai pris du plaisir à être en contact avec les clients.
Sébastien : J’ai cumulé 11 ans d’expérience dans une entreprise de marketing à la performance à Barcelone démarrant au poste de Développeur Web, puis Chef de Projet, Chef de Produit et Directeur Technique pour terminer en tant que Directeur Général. Cette expérience m’a permis d’appréhender plusieurs métiers, tant sur la partie opérationnelle que managériale et décisionnelle. Cela m’a beaucoup aidé à construire et développer Opti Digital.
Ensuite, j’ai décidé de mettre les deux pieds dans l’indépendance en devenant Consultant AdTech pendant un an, offrant mon expertise aux entreprises soucieuses de leur publicité digitale.
Avez-vous toujours eu l’envie d’entreprendre ?
Magali : Non. Ce n’était pas du tout dans mes objectifs de vie au départ. En plus, ce n’est pas quelque chose qui fait partie de ma culture familiale, mes parents étaient fonctionnaires et je n’avais pas d’entrepreneurs dans mon entourage.
Sébastien : Non plus. Je voulais cumuler de l’expérience et travailler sur des projets pour lesquels je pouvais avoir une certaine liberté dans leur réalisation. Au fur et à mesure du temps et des opportunités, j’ai commencé à être intéressé par l’indépendance, en quête d’un peu plus d’autonomie dans mon travail.
Selon vous, entreprendre à deux, est-ce plus simple qu’entreprendre seul.e ?
“Quand tu es deux, tu peux compter sur l’autre pour te soutenir dans les moments plus difficiles, et réciproquement”
Magali
Magali : C’est une évidence pour moi. Ayant testé les deux, je trouve qu’entreprendre seul.e peut parfois être difficile. Lorsque tu perds ta motivation ou que tu subis un échec difficile à surmonter, tu n’as personne pour te soutenir, en dehors de tes proches. Quand tu es deux, tu peux compter sur l’autre pour t’épauler et te motiver à aller de l’avant. Être deux permet aussi de prendre des décisions plus facilement, surtout les décisions difficiles. Aussi, je pense que c’est essentiel de mettre en place un équilibre qui va satisfaire les deux parties pour qu’il n’y ait pas de frustration. Par contre, il faut entreprendre avec la bonne personne, ce qui peut s’avérer compliqué à trouver. Seb et moi, on se connait déjà depuis longtemps. On est complémentaire sur beaucoup de points.
“Le fait d’être deux permet de confronter ses idées à l’autre et de les faire mûrir de manière beaucoup plus rapide qu’en étant seul.e”
Sébastien
Sébastien : Oui. Je pense que c’est plus simple surtout lorsque le partenariat est efficace comme c’est le cas avec Magali, on arrive à se soutenir, à se compléter et à avancer ensemble. Quand tu souhaites te lancer dans une innovation qui nécessite des tests, comme c’est le cas avec Opti Digital, le fait d’être deux permet de confronter ses idées à l’autre et de les faire mûrir de manière beaucoup plus rapide qu’en étant seul.e.
Quelles sont les grandes questions que l’on se pose avant de se lancer ?
Magali : Est-ce que j’apporte de la valeur aux clients ? Quel problème vais-je résoudre avec ma technologie ?
Sébastien : Est-ce que je suis prêt à investir mon temps ? Il faut être prêt.e à s’engager dans un projet dont les premiers résultats peuvent être longs à venir au point d’empiéter sur son temps personnel.
Quelle solution puis-je développer pour répondre à un besoin et donner satisfaction à un client ? Est-ce que je peux me faire une place sur le marché ciblé ou est-il trop concurrentiel ?
D’où vous-est venu l’idée pour Opti Digital ?
“Tu as mille fois plus de chance de réussir dans un secteur que tu connais bien”
Magali
Magali : Pendant mon expérience salariée, j’étais souvent en contact avec Seb. Un jour, il m’a appelée pour me parler d’une nouvelle technologie en publicité programmatique, le Header Bidding, qui fonctionnait du tonnerre aux États-Unis et m’a demandé si j’étais partante pour la tester. J’étais en contact régulier avec des éditeurs qui me faisaient part d’un réel besoin en monétisation et comme j’avais envie de redevenir indépendante, j’ai tout de suite foncé. On a commencé par tester cette solution sur les sites internet de nos amis avant de créer Opti Digital. Je pense que les chances de réussite sont démultipliées quand tu te lances dans un secteur que tu connais bien plutôt que dans un domaine que tu as envie de découvrir à titre personnel et pour lequel tu n’apportes pas vraiment de valeur ajoutée.
“Ce qui est intéressant dans ce secteur, c’est qu’il évolue constamment. On a sans arrêt de nouvelles solutions à créer pour aider les éditeurs à développer leurs activités”
Sébastien.
Sébastien : Étant consultant pour plusieurs éditeurs à ce moment-là, j’avais beaucoup de temps libre que j’occupais en faisant des recherches pour améliorer leur publicité digitale. Plusieurs de mes amis étaient éditeurs de petits sites médias et avec mon expérience cumulée à leurs retours sur le secteur, j’ai pu me rendre compte des difficultés qu’ils rencontraient au quotidien. Difficultés pouvant être contournées grâce à cette technologie novatrice provenant tout droit d’Outre Atlantique ! Après l’avoir testée et constaté qu’elle portait ses fruits, c’est très naturellement qu’est née Opti Digital.
Chaque jour, on apprend et on s’adapte pour suivre les tendances du secteur et les besoins des éditeurs qui évoluent constamment. On a sans arrêt de nouvelles solutions à créer pour aider les éditeurs à développer leurs activités. C’est très stimulant !
Comment se sont déroulés les premiers mois chez Opti Digital ?
Magali : On a démarré à distance, Seb à Barcelone et moi à Lyon. On a eu le temps de bien préparer le projet puisque je me suis mise en temps partiel et lui était en mission donc avec la possibilité d’aménager son temps de travail comme il le souhaitait. Au début, on passait notre journée en visioconférence à analyser les résultats de nos tests. À ce moment-là, je ne me consacrais qu’à la vente, contactant sans relâche les petits éditeurs que je connaissais pour leur présenter le produit. On s’est vite rendu compte qu’il nous manquait un compte Google AdExchange pour accompagner les petits éditeurs donc on a utilisé le compte d’un partenaire officiel de Google et déployé leur technologie de header bidding sur les sites des éditeurs.
“L’élément déclencheur a été la signature avec un grand magazine en ligne qui cherchait à augmenter ses gains publicitaires. À ce moment-là, Seb a programmé notre propre technologie de Header Bidding”
Magali
À la fin de la première année, on a commencé à contacter des éditeurs de plus en plus importants. L’élément déclencheur a été la signature avec un grand magazine en ligne qui cherchait à augmenter ses gains publicitaires. À ce moment-là, Seb a programmé notre propre technologie de Header Bidding pour accompagner cet éditeur via son compte Google AdExchange. Très rapidement, leur chiffre d’affaires a augmenté de manière exponentielle. Petit à petit, on a intégré tous les nouveaux sites avec lesquels on travaillait avec la technologie d’Opti Digital.
“Notre réseau direct et notre ténacité nous ont beaucoup aidés à émerger sur ce marché, à trouver nos premiers clients et à concrétiser rapidement nos idées”
Sébastien
Sébastien : Les premiers mois ont été intenses : beaucoup d’apprentissage, de tests, d’échecs mais aussi de réussites au fur et à mesure de notre avancée.
Au début, n’étant pas connu, on a dû faire preuve de persévérance pour réussir à se faire une place parmi nos concurrents. Notre réseau direct et notre ténacité nous ont beaucoup aidés à émerger sur ce marché, à trouver nos premiers clients et à concrétiser rapidement nos idées. On a commencé par faire beaucoup de tests et à apprendre des premiers résultats. Et, au fur et à mesure, on a rajouté de nouvelles briques à notre produit qui a ainsi pris en maturité.
Merci Magali et Sébastien pour ce retour d’expérience ! La suite… dans le prochain article : Entreprendre dans le digital en 2021 #2 : conseils et bonnes pratiques pour se lancer.
Si vous souhaitez en savoir plus sur notre solution, n’hésitez pas à nous contacter !